EL-LAHOUN
LE SITE
Site au bord du Bahr Youssef, face à Kôm Medinet, que les Grecs nommèrent Ptolémaïs Hormos.
A 3km au nord de la ville actuelle, sur un monticule rocheux naturel, Sésostris II (12ème dynastie) fit bâtir une pyramide en briques crues, renfermant un sarcophage de granit rouge. Ses constructeurs firent appel à la méthode de construction centrale, mise au point sous le Moyen Empire. Son principe de base était l'utilisation de murs de soutènement rayonnant à partir du centre et renfermant un remplissage de briques crues. Le revêtement extérieur en pierres, aujourd'hui disparu, donnait un effet comparable à celui des pyramides entièrement bâties en pierres de taille. L'entrée de la pyramide se faisait par deux puits proches de la face méridionale, fait inhabituel (l'entrée était normalement sur la face septentrionale). Au nord de la pyramide se trouvent huit tombes creusées dans le roc et la petite pyramide de la reine Nofret.
El-Lahoun, pyramide de Sésostris II
El-Lahoun, pyramide de Sésostris II
Plan de la pyramide de Sésostris II
Le temple de la vallée se situe 1km à l'est de la pyramide, près de la zone des cultures. Tout près se trouve la localité de el-Lahoun (nommée aussi Kahoun), qui fut fouillée par Petrie. Au moins trois quartiers, séparés par des murs, peuvent être déterminés:
Le quartier occidental, avec des résidences uniformes, et plus petites {d'environ 10x10m}, comportant de 4 à 12 pièces.
Des mastabas et des caveaux de presque toutes les époques ont été découverts aux alentours de la pyramide. Parmi ceux-ci, au sud de la pyramide, le puits funéraire de la princesse Sat-Hathor-Yunet, fille de Sésostris II , contenait de très beaux bijoux du Moyen Empire.
Cette agglomération était habitée par des prêtres et des fonctionnaires desservant la pyramide.
La ville est célèbre pour les centaines de papyrus en écriture hiératique « papyrus Kahoun ». Ceux-ci portent des textes littéraires, mathématiques, médicaux, d'art vétérinaire, sans compter les documents officiels et ceux concernant le temple.
El-Lahoun, le village d’aujourd’hui